Nymphomaniac est le dernier bébé du réalisateur danois, plutôt controversé, Lars Von Trier. Annoncé en 2011, confirmé au Festival de Cannes 2012, le film érotique se veut sulfureux et délibérément choquant. C’est précisément ce qui me gêne.

Le pitch : 

« La folle et poétique histoire du parcours érotique d’une femme, de sa naissance jusqu’à l’âge de 50 ans, racontée par le personnage principal, Joe, qui s’est auto-diagnostiquée nymphomane. Par une froide soirée d’hiver, le vieux et charmant célibataire Seligman découvre Joe dans une ruelle, rouée de coups. Après l’avoir ramenée chez lui, il soigne ses blessures et l’interroge sur sa vie. Seligman écoute intensément Joe lui raconter en huit chapitres successifs le récit de sa vie aux multiples ramifications et facettes, riche en associations et en incidents de parcours. » (Source AlloCiné)

1. Des scènes de sexe non simulées pour Shia Labeouf :

Le buzz autour du film vient uniquement des scènes de sexe, censées être réelles, entre les acteurs. Non seulement on bascule dans le porno et non plus dans l’érotique, mais en plus la promo se veut clairement aguicheuse avec des affiches d’orgasme partout. Ainsi, le film s’inscrit dans la tendance du sexe pour vendre, sans se soucier de savoir si, au fond, il vaut cinématographiquement parlant la peine d’être vu. Ça aurait pu être juste une anecdote citée dans les bonus du Bluray, mais Lars Von Trier a décidé d’en faire un argument de vente. Un choix médiatique qui très personnellement m’exaspère.

2. Sexe non simulé : où est le jeu des acteurs ?

Dans « jouer la comédie » il y a justement… « jouer ». Quel intérêt alors, si tout le sens du film est dans l’érotisme, de ne pas faire semblant ? Quel mérite pour les acteurs s’ils ne font que reproduire à l’écran ce qu’ils sont en réalité ?

3. Beaucoup de bruit pour rien : 

Au printemps dernier nous apprenions que, finalement, les comédiens avaient tous été doublés par des acteurs pornos. La productrice du film Louise Vesth a déclaré à ce sujet : « Les comédiens ont fait semblant de faire l’amour. Puis nous avons  filmé des doublures qui, elles, font VRAIMENT l’amour. Enfin, nous avons fusionné ces deux éléments avec l’aide du numérique. Au final, au-dessus de la ceinture, ce sera la star, et en-dessous, la doublure. » Là j’ai envie de dire : la mayonnaise retombe, tout ça pour ça, beaucoup de bruit pour rien.

Bref, finalement, Nymphomaniac semble être un film parmi tant d’autres… A-t-il vraiment un truc en plus ? Rendez-vous le 1er janvier 2014 pour nous donner votre avis sur la question !!