Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de Lhasa de Sela, cette merveilleuse chanteuse qui nous a quittés prématurément il y a deux ans à la suite de ce que l’on appelle généralement, une longue maladie, à l’âge de 37 ans.
Je me souviens encore de la première fois où j’ai entendu sa voix troublante et de l’émotion qui m’a envahie et ne me quitte plus depuis, dès le CD enclenché sur ma platine. Comme très souvent, en petite souris de bibliothèque que je suis (je ne suis pas très grande, Heu… plutôt pas très haute) Bref, Je me trouvais parmi les rayons poussiéreux, remplis de ces gourmandises faites de pâte à papier que je dévore sans jamais me lasser, à l’affût d’une nouvelle saveur. Penchée sur un ouvrage de Yann Queffelec, je ne portais aucune attention à la musique ambiante, jusqu’à Elle. Dès les premières notes, les premiers sons, j’ai ressenti un fourmillement le long de ma colonne vertébrale (oui, c’est mon point G) et mes petits poils de bras se sont mis au garde à vous. Laissant là le pauvre Yann, j’ai voulu savoir de quelle gorge sortaient ces mélopées et après un bref entretien avec la bibliothécaire, je me suis emparée du susdit CD ‘’La Llorona ‘’ que j’ai écouté jusqu’à écœurement de mon entourage.
Pour vous dépeindre le personnage en quelques mots, je dirais que Lhasa était pétrie de cultures et d’influences de tous horizons. Née d’un père mexicain et d’une mère américaine, ses origines familiales étaient également libanaises et russo-polonaises. Cette fille de hippies, a passé sa vie sur les routes, trimballée dans une caravane auprès de ses nombreux frères et sœur et n’a jamais cessé de voyager.
Sa musique est surprenante, les mélanges de styles sont étonnants, le jazz, le rock, le blues se mélangent sans complexe aux tonalités tziganes et mexicaines. Son premier album ‘’La Llorona’’ sorti en 1997 au Québec, a eu un succès immédiat.
L’écriture de son deuxième album ‘’Living Road’’ s’est faite à Marseille (excusez-moi du peu…) où elle a séjourné pendant deux ans. C’est seulement six ans après, en 2009 que son troisième Album eponyme a été lancé, mais pas de tournée possible pour Lhasa, la maladie gagne du terrain. Ce sera son dernier disque.
Cette saltimbanque atypique a su conquérir un public universel, elle avait le pouvoir de pénétrer l’âme des gens qui l’écoutaient. Selon ses sœurs, elle croyait à la magie, à la Synchronicité, aux symboles et ses chansons étaient pour elle le moyen de nous ouvrir à son univers. Qui peut résister à des vibrations aussi sensuelles ? Sa voix si spéciale a servie de support à de nombreux longs métrages et documentaires.
Pour celles et ceux qui ne connaitraient pas encore cette perle, je vous propose d’écouter et de savourer. Chanteuse sensible et à fleur de peau, pour moi, Lhasa de Sela est dans la veine des Janis joplin ou Joan Baez.
http://www.youtube.com/watch?v=BLtGDFTOLCs
Un examen ou un concours à passer, un projet à travailler… ?
Comment se mettre dans les meilleures dispositions pour apprendre ?
Schématiquement, notre cerveau est constitué de cellules échangeant des informations, transmises par de faibles courants électriques : les ondes cérébrales.
L’une d’elles est l’onde alpha, émise lorsque nous sommes détendus mais conscients.
C’est l’état idéal pour apprendre, comprendre… Mais comment l’atteindre ?
C’est simple : en écoutant de la musique baroque !
En abaissant notre rythme cérébral, cette musique provoque une sensation de stabilité, d’ordre, de sécurité créant ainsi un environnement mental idéal pour le travail. Elle stimule nos deux hémisphères en même temps, accroissant ainsi nos capacités intellectuelles. Attention la musique doit être en fond sonore, ne pas être trop présente pour ne pas « capter » votre attention.
Aucune idée de ce qu’est la musique baroque ?
Si vous avez vu 4 mariages et un enterrement ou Seven ou le silence des agneaux ou la liste de Schindler ou Farinelli, vous avez entendu de la musique baroque !
Quelques compositeurs baroques :
Bach, Vivaldi, Haendel, Pachelbel, Albinoni, Monteverdi, Telemann, Couperin, Lully, Charpentier, Rameau…
• Les immortels du baroque
• La musique baroque au cinéma
• La musique baroque en détail
• La musique baroque pour les nuls
Sand
Un paysage, un visage aimé, une musique, une chanson, qui n’a pas été au moins une fois dans sa vie submergé(e) par l’émotion ?
Souvent les mots nous manquent. Comment exprimer ce qui vibre en nous ? C’est là, palpable et inexplicable.
La poésie nous aide à comprendre, à prendre conscience de nos sentiments, elle est le lien entre le réel et l’imaginaire. Les poètes chantent, pleurent, s’insurgent et nous ravissent par leurs proses ou leurs vers si évocateurs. Par des poèmes ou chansons, depuis toujours l’homme rend grâce à la beauté et à l’amour.
Voici deux merveilleux poèmes, le premier de Sully Prudhomme (1839-1907), certes un peu moins connu que Baudelaire ou Hugo mais tout aussi talentueux, Le vase brisé, jolie métaphore d’un cœur brisé et le second de Léo Ferré Avec le temps … tout est dit dans le titre.
Pour certain(e)s ces poèmes peuvent être perçus comme tristes et déprimants, quant à moi, sans nostalgie ni tristesse, je ne vois que la beauté du texte.
Le Vase brisé
Le vase où meurt cette verveine
D’un coup d’éventail fut fêlé ;
Le coup dut l’effleurer à peine :
Aucun bruit ne l’a révélé.
Mais la légère meurtrissure,
Mordant le cristal chaque jour,
D’une marche invisible et sûre,
En a fait lentement le tour.
Son eau fraîche a fui goutte à goutte,
Le suc des fleurs s’est épuisé ;
Personne encore ne s’en doute,
N’y touchez pas, il est brisé.
Souvent aussi la main qu’on aime,
Effleurant le cœur, le meurtrit ;
Puis le cœur se fend de lui-même,
La fleur de son amour périt ;
Toujours intact aux yeux du monde,
Il sent croître et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde ;
Il est brisé, n’y touchez pas.
Sully Prudhomme
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en va
On oublie le visage et l’on oublie la voix
Le coeur, quand ça bat plus, c’est pas la peine d’aller
Chercher plus loin, faut laisser faire et c’est très bien
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en va
L’autre qu’on adorait, qu’on cherchait sous la pluie
L’autre qu’on devinait au détour d’un regard
Entre les mots, entre les lignes et sous le fard
D’un serment maquillé qui s’en va faire sa nuit
Avec le temps tout s’évanouit
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en va
Mêm’ les plus chouett’s souv’nirs ça t’as un’ de ces gueules
A la Gal’rie j’farfouille dans les rayons d’la mort
Le samedi soir quand la tendresse s’en va tout seule
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en va
L’autre à qui l’on croyait pour un rhume, pour un rien
L’autre à qui l’on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l’on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi l’on s’traînait comme traînent les chiens
Avec le temps, va, tout va bien
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en va
On oublie les passions et l’on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid
Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en va
Et l’on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l’on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l’on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l’on se sent floué par les années perdues
Alors vraiment
Avec le temps on n’aime plus.
Léo Ferré
GAIA
Je n’aime pas la St Valentin car j’ai horreur que les commerçants me disent quel jour je dois gâter mon amoureux.
Aujourd’hui nous avons eu beaucoup de monde au magasin, du monde qui est venu acheter CD-DVD-livres et autres coffrets cadeaux.
Il va falloir m’expliquer ce qui est romantique dans l’achat d’un CD ?
Le plus insupportable je crois ce sont les gens qui demandent un papier cadeau ; déjà que leurs achats n’ont plus rien à voir avec l’amour, même pas foutus de les emballer eux-même.
Et vous, offrez-vous des présents pour la St Valentin ?