Et si on arrêtait de toujours culpabiliser le consommateur ?

Et si on arrêtait de toujours culpabiliser le consommateur ?

Je sais bien que le sujet du jour est : « Nabilla aurait poignardé son compagnon à plusieurs reprises » mais comme on n’en sait pas plus sur cette histoire, n’en parlons pas.
Mardi soir nous avons regardé Cash Invesigation sur France 2. Depuis, nous nous sommes débarrassés nos smartphones. Mercredi nous avons donné nos jeans suite au reportage de Guy Lagache dans En quête d’actualité et enfin, hier, nous avons brûlé tous nos meubles Ikéa après avoir vu Envoyé Spécial. Pourquoi ? Parce qu’ils sont toxiques, polluants, fabriqués par de pauvres petites mains innocentes et financent la guerre et le terrorisme. A présent nous vivons nus, sans meubles et communiquons par signaux de fumées.

Une triste réalité…

Non sans blague, évidemment que cela provoque une grosse prise de conscience de voir cela. Voir des enfants travailler dans des mines dangereuses est intolérable. Savoir que des gens sont exploités pour fabriquer des bien de consommation dont nous n’avons pas vraiment besoin est presque honteux. Pourtant si l’on réfléchit bien nos ancêtres ont vécu la même chose durant la Révolution Industrielle. D’ailleurs la Chine n’est plus l’Eldorado des sociétés dans scrupules, c’est l’Afrique. Le problème vient-il du consommateur qui achète, ou de la multinationale qui fabrique ?

mines charbon - révolution industrielle france

… mais que pouvons-nous y faire ?

Ne voyez aucune ironie dans mes propos. Je vous jure que j’essaie de consommer le plus responsable possible, mais c’est difficile ! Nous ne mangeons plus de viande, achetons des bonbons sans gélatine animale, des pommes bio parce que les autres contiennent pas moins de 40 pesticides, essayons d’acheter des aliments sans huile de palme pour lutter contre la déforestation en Asie du sud est. On se promène avec nos cabas réutilisables Monoprix dans le sac, n’achetons que du liniment en pharmacie pour les fesses de Mininous. Seulement au quotidien c’est lourd (et relativement coûteux !). Savez-vous déchiffrer les étiquettes des produits en magasin vous ? Moi très peu. Les mentions « hypoallergénique » sont presque toujours mensongères, on nous fait croire que cette ratatouille congelée vient de France alors qu’elle a juste été assemblée chez nous, les légumes sont chinois. Un vrai casse-tête, et nous n’avons pas toujours le temps de réfléchir à cela quand nous faisons nos courses.

consommation responsable - bio

Qu’en est-il des multinationales ?

N’est-ce pas, entre autre, le rôle des états de garantir des conditions de travail décentes aux employés ? N’est-ce pas à eux de contrôler que les produits importés ne soient pas plein de produits chimiques interdits sur nos territoires ?
Ben non, c’est tellement plus simple de culpabiliser le consommateur. Au quotidien nous oublions tout cela, parce qu’on ne peut pas penser à tout. On va éventuellement boycotter 2 ou 3 marques parce que nous savons qu’elles sont destructrices (attention, je rappelle que le boycott est interdit chez nous !) mais c’est tout. Vous imaginez le temps qu’on passerait au magasin si on devait tout analyser ? Quoiqu’en fait nous n’irions plus du tout, car c’est le cas de la plupart des produits que nous consommons. Qu’en est-il des caméras de France 2 qui ont filmé et dénoncé les mines de tantale ? Dans quelles conditions ont-elles elles-mêmes été fabriquées ? C’est l’ironie de notre société.

fumer argent - exploitation des ouvriers

Tant que nos dirigeants se préoccuperont plus de l’argent que des travailleurs et des consommateurs, ce n’est pas politiquement correct mais je le dis quand même : heureux les simples d’esprit. Et en même temps nous ne pouvons pas laisser perdurer cette situation !

Curieuse, contestataire et experte people, Alex a toujours un truc à dire. Aime le rock (NIИ ♥) et les félins.

6 COMMENTAIRES

  1. Je crois plus à la prise de conscience individuelle qu’à l’action de nos dirigeants, si nous délaissons une marque ça se fera vite sentir.

  2. Pourquoi autoriser et surtout laisser distribuer chez nous ces produits ? Comment décrypter les minuscules indications inscrites sur les étiquettes ? La consommatrice pressée ( y’a encore du boulot à la maison ) choisira forcément le produit qui convient le mieux au bas niveau de son porte monnaie. Elle sait ce qui se passe de honteux dans le monde mais n’a pas ni le temps ni les moyens financiers de s’en préoccuper en magasin. Bon week end Bisous