La tête dans les étoiles

La tête dans les étoiles

rêver et méditer

Une chose est certaine, peu de personnes arrivent aujourd’hui à rester sans rien faire, la tête dans les étoiles. Qui sait encore s’étaler sur un transat les orteils en éventail ou se coucher sur l’herbe les yeux levés au ciel avec comme seul objectif ne rien faire que regarder le temps qui passe ? C’est très difficile, je dirais même presque impossible pour la plupart d’entre nous, avez-vous essayé ? Même dans le farniente on a toujours tendance à s’occuper : On lit un bouquin, on pianote sur son smartphone les écouteurs bien enfoncés dans les oreilles, on papote avec une tierce personne. Dans l’inconscient collectif une demi-journée sans occupation est une demi-journée perdue menacée par un garde-fou nommé culpabilité. « Vade retro satana »

Dès le réveil notre agenda mental est en route, il déroule la liste de nos futures tâches où ne parait jamais le moment de paresse.

J’ai en mémoire des vacances entre amis où dès le petit déjeuner chacun proposait des activités pour la journée et si par chance on s’était déjà fixé un but la veille, il fallait dès lors parler du lendemain. Surtout ne jamais dire « on verra plus tard profitons de ce moment convivial à table» sans risquer de s’attirer les foudres des pseudo-organisateurs qui n’avaient rien à envier aux offices de tourisme.

  • Tu comprends, si on ne s’organise pas on manquera le bus, on n’aura pas le temps, il faut réserver ci ou ça etc… etc…

Rentabiliser était le mot clé de nos vacances, voir un maximum de choses dans un temps restreint.

Où étaient passés les somnolences de mon adolescence, les grasses matinées interminables, ces heures à paresser où je pouvais rêver sans culpabilité le sourire scotché aux  lèvres comme le ravi de la crèche. Au grand dam de ma mère, Je passais des étés entiers en mode contemplatif et je maîtrisais à fond  le sujet de la léthargie.

Devenir adulte c’est aussi perdre de l’insouciance !

Pour m’aider à surmonter certaines épreuves depuis huit ans je pratique le Yoga et par voie de conséquence la méditation. Ce qui me semblait hors de portée, comme tenir de longues minutes sans penser à rien sur des postures statiques, s’est en fait avéré aisé et apaisant.  Depuis J’ai réappris à me poser, à considérer différemment ce qui m’entoure, à redécouvrir la nature, écouter les bruits environnants en les identifiants jusqu’à me laisser submergée par eux. Oui j’accepte enfin de laisser flotter mes pensées à leur gré dans un monde onirique pour ne plus rien entendre d’autre que ma propre respiration (il va de soi que l’on évite de choisir une aire d’autoroute comme cadre de repos). Pour les non-initiés cela semblera insolite, très ‘’New age’’, je peux le comprendre j’étais  moi-même dans ce cas.

Comme tout un chacun ma vie n’est pas un long fleuve tranquille, aussi est-ce sans vergogne que je m’octroie tous les jours un sas régénérant, peu importe la durée, il m’est devenu nécessaire.

Une béquille ? Peut-être au début mais plus maintenant, je veux simplement apprécier la vie et pour ça il faut évacuer tout ce qui parasite notre bien-être.

Sans prêcher pour une discipline quelconque, je prêche pour le droit au relâchement sans jugement, concevoir qu’appuyer sur la touche pause de temps en temps n’est pas forcement préjudiciable mais certainement plus efficace pour soi et pour les autres. Même quand l’avis des autres nous importe peu on a souvent tendance à s’auto-flageller.

Mon Credo: Être sereine avec les idées claires et le SOURIRE 

 

Notre grignoteuse de livres au grand coeur !

8 COMMENTAIRES

  1. Rêver, regarder au loin, la nature, les feuilles des arbres bouger, la mer….rêvasser, ne penser à rien…être ailleurs, c’est impératif pour moi ….grande rêveuse que je suis !!! Après cette pause, ressentir un bien être inexplicable …. Bonne fin de dimanche Gaia !! des bisous !!

  2. Mais si le farniente a du bon ! Il nettoie les cerveaux surbookés et permet à l’imaginaire d’exister à nouveau ! Dans mes pires galères, j’avais choisi – par pudeur- d’accrocher un éternel sourire . Les retours souriants qui m’étaient donnés étaient un baume pour mon âme ! Bon dimanche Bises

  3. Ton billet raisonne en moi ma petite Gaïa, c’est exactement ce que je ressens en ce moment. D’abord il faut se rendre à l’évidence, à faire trop de choses on ne fait rien. En plus quand on s’épuise on a peut-être liquidé sa to-do list mais on est fatigué donc de mauvaise humeur. Enfin on passe à côté de tellement de choses importantes. C’est comme les gosses, on veut toujours les occuper. Au final ils n’ont plus le temps de s’ennuyer, donc de laisser libre cours à leur imagination.
    Ah et en ce qui concerne le sourire je plussoie. Sourire c’est un choix de vie, peu importe ce que les gens ont traversé. Bisous :)