« Les tribulations d’une caissière », ça sera sans moi !

By Alexandra — décembre 25, 2011

Avec 450 000 exemplaires vendus, « Les tribulations d’une caissière » c’est un peu une success story à l’américaine comme Hollywood aime nous les scénariser (la caissière devenue blogueuse, le blog décliné en bouquin, puis en BD et maintenant adapté au cinéma). Pourtant, à la vue de la bande annonce, j’ai décidé de ne pas aller voir ce film.

Il faut dire que je pars avec un sérieux préjugé, puisque dès la dixième page je me forçais déjà à continuer ma lecture.
Pas la peine de me fustiger, j’assume : « Les tribulations d’une caissière », ce n’est pas drôle, et je sais de quoi je parle : avec mon Bac +6 en caisse, c’est un univers que je maîtrise.
Ce que j’ai toujours reproché à ce bouquin, c’est d’apitoyer les gens sur la condition de caissière. On n’avait pas besoin d’un blog pour se rendre compte que le boulot est pourri ni que les nanas (majoritaires) sont payées au SMIC. Caissière c’est dur, cantonnier c’est dur, éboueur aussi ; on tire vers la caricature sociale. Bref, la vie ne fait pas de cadeaux, on avait compris.

Ce qu’Anna Sam omet de raconter dans son récit, ce sont les anecdotes comiques et farfelues des clients, qui égaient notre quotidien et nous font sentir, un court instant, intellectuellement supérieures à eux.
Où sont les « Quand est-ce que Coluche passe en spectacle ? », les « Je vous rends ce CD de Mozart parce que ce n’est pas lui qui joue dessus » ou les « Est-ce que je peux ramener cette gomme dont je me suis servie ? ». Elle oublie aussi de raconter qu’il existe des gens qui pensent qu’on peut acheter des places de concert debout numérotées (n°52 s’il vous plaît, restez dans votre cercle), qu’un livre de poche c’est un résumé de la version grand format ou qui demandent si lors d’un échange ils sont obligés de rendre l’objet échangé…

Ensuite, histoire de savoir de quoi je parle, j’ai regardé la bande annonce du film. Malgré un joli casting (Marc Lavoine et Elsa Zylberstein), je m’attendais à peu près à tout, sauf à ça : un mix de Cendrillon et de Coup de foudre à Notting Hill, enrobé de miel. On nage en plein cliché de la jolie petite caissière, contrainte de travailler dur pour survivre, mais qui va rencontrer un jeune et beau cadre dynamique qui va la sauver (sur son cheval blanc ?)
Non pas que je sois contre les histoires d’amour, mais naïvement j’avais imaginé un film plus piquant, plus second degré, agrémenté de répliques cinglantes. Et ben non.

Pour conclure, je ferai un mix des critiques de Télérama et TéléCinéObs:
« Médusant de mièvrerie, le scénario flirte avec le néant. »

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Alexandra… 

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Curieuse et râleuse, elle a toujours un truc à dire. Aime le rock (NIИ ♥) et les félins !

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