Shaka Ponk, une bouffée d’énergie en lice pour l’album rock de l’année

A l’occasion de leur deuxième nomination aux Victoires de la musique, j’avais envie de reprendre un vieil article sur Shaka Ponk, mon dernier gros coup de coeur musical.
Bon, on ne dira pas qu’ils en sont déjà à leur troisième album, mais c’est avec le dernier, The Geeks and the Jerkin’ Socks, sorti en juin 2011, que le groupe a véritablement explosé. En effet, ce dernier opus légèrement plus conventionnel que les précédents leur a permis une diffusion plus large en radio et à la télévision.
Déjà nominés en 2010 aux Victoires de la musique dans la catégorie Révélation scène, ils réitèrent cette année pour le titre d’album rock de l’année. L’occasion pour nous d’en savoir plus sur le groupe car Shaka Ponk, c’est avant tout un concept qui voit le jour en 2000.

Shaka Ponk est un collectif rassemblant sept personnes ;  pendant longtemps le chanteur était Goz, un singe virtuel. Finalement  un jour où la technologie les a lâchés, Frah a pris le micro et avec sa voix proche d’un Bertrand Cantat, le résultat est très convaincant.
Si au départ ils font plutôt du rock-électro, la magie de ce groupe c’est le mélange des genres: un savant cocktail de punk, de métal, de reggae, de funk, de hip hop et de sonorités ethniques.
Du côté des membres, les horizons sont tout aussi différents: un métalleux, un webdesigner, un singe virtuel et une chanteuse… époustouflante !
Leurs chansons sont interprétées en français, en anglais et en espagnol, parfois les 3 en même temps, comme sur le morceau Palabra mi amor en duo avec Cantat (une collaboration polémique qui leur a fait pas mal de pub).

« War to the east, Pain to the west, war is at least, what we do ‘best, what we do best is sharing guns and kill for fun there must be a reason. » Si le thème de l’écologie est récurrent, ils n’en font pas un argument de vente : « On fait gaffe parce que l’écologie est tellement à la mode que le doute s’installe forcément sur la sincérité de qui va en parler. C’est quelque chose de grave qui nous tient à cœur. Mais on ne souhaite pas que cela passe avant la musique. »

Leurs concerts sont  le reflet de la mixité qui les caractérise, mélangeant le live traditionnel avec la technologie numérique. Car ne vous y trompez pas, Shaka Ponk c’est aussi un univers ultra travaillé: inventifs, la mise en scène est soignée, les sonorités recherchées. La où c’est réussi c’est que cela ne se voit pas; loin d’être figés, Frah, Samaha et leur bande sont au contraire plutôt déjantés sur scène, ce qui donne un résultat bluffant.

Bref, Shaka Ponk donc c’est le métissage et l’ouverture d’esprit; un groupe décalé, frais et moderne qui ne se prend pas la tête tout en maitrisant son image. Mieux qu’une cure de Red Bull, le groupe est une bouffée d’énergie; en sortant de leur concert (complet) j’avais une pêche d’enfer. Et en plus ils sont sympas !
En bonus, voici l’extrait d’une battle de batterie entre le singe Goz et le batteur Ion :

Alexandra…