Loi « secret des affaires » : Macron a-t-il vraiment voulu censurer la presse...

Loi « secret des affaires » : Macron a-t-il vraiment voulu censurer la presse ?

Début janvier, 4 millions de français pensaient défiler pour défendre la liberté. Pendant ce temps, dans l’ombre, le gouvernement _ Macron en tête _ envisageait la censure. Tout ceci n’est-il qu’une mascarade ? Le ministre jure que non ; pourtant de nombreux journalistes s’inquiètent. On décrypte.

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(source osisa.org)

Pour les journalistes, informer devient un délit

Dans la nouvelle loi Macron sur la transparence de la vie économique, c’est un amendement en particulier qui a fait grincer les dents des professionnels de l’info. Il permettrait aux entreprises de punir quiconque révèle sans autorisation des informations sensibles. Selon Laurent Richard, rédacteur en chef chez Cash Ivestigation : « c’est une nouvelle forme de censure. » Avec un tel texte en vigueur, des scandales comme celui du Mediator n’auraient pas pu être révélés au public.

Informer devient un délit, les journalistes comme leurs sources peuvent se retrouver en prison au nom de l’intérêt général. (…) Avec un tel amendement, notre métier consistera à reproduire des communiqués de presse.

Au-delà des journalistes, ce sont tous les « lanceurs d’alerte » qui sont susceptibles d’être entendus par la justice, et ce même en cas de faits avérés. C’est d’autant plus choquant que le texte a été décidé en catimini… Bref, un projet de loi qui ne satisfaisait que les lobbies ! (Source PureMedias.com)

« Non ! » répond Macron

Le ministre de l’économie insiste sur le fait que cet amendement ne servirait qu’à protéger les entreprises de l’espionnage économique.

Selon Francetvinfo.fr, un autre amendement « prévoyait d’insérer la notion de secret des affaires dans la loi sur la presse de 1881, la plaçant au même niveau que celle de secret professionnel. » Il y a quelques jours, le député PS et rapporteur général du projet Richard Ferrand expliquait devant la commission spéciale de l’Assemblée nationale que cela protégeait les lanceurs d’alerte.

Malgré tout, le texte a été retiré…

Face au tollé le gouvernement a reculé. On dit que François Hollande himself a jugé « ni opportun, ni judicieux » de s’entêter. Il faut dire qu’avec le contexte actuel, le timing était vraiment mauvais pour imposer une censure (ou ce qui y ressemble) aux français. Le rapporteur a toutefois nuancé le retrait du projet :

Nous gardons la conviction que ce texte n’était attentatoire ni à la liberté de la presse, ni à celle des lanceurs d’alerte mais, vu l’émoi suscité, le groupe socialiste a jugé sage de retirer le texte. 

En a-t-on fini avec cette histoire ? Pas vraiment. En effet, Richard Ferrand a laissé entendre qu’un nouveau texte serait étudié prochainement. Alors que pensez-vous de tout cela ? Etes-vous plutôt de l’avis des journalistes ou bien faites-vous confiance au gouvernement ? 

Curieuse, contestataire et experte people, Alex a toujours un truc à dire. Aime le rock (NIИ ♥) et les félins.

2 COMMENTAIRES

  1. Je ne suis pas vraiment pour l’étalage de la délinquance qui donne des idées aux petits voyous . Mais toucher aux magouilles des industriels qui mènent le monde , le petit peuple n’a pas à savoir tout ça, comment manipuler alors ??? Bon mardi Bisous