Les heures souterraines – Delphine de Vigan

Quatrième de couverture:

« Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Au cœur d’une ville sans cesse en mouvement, ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai. Les Heures souterraines est un roman vibrant et magnifique sur les violences invisibles d’un monde privé de douceur, où l’on risque de se perdre, sans aucun bruit. »

Sans surprise, dès les premières lignes,  j’ai vite compris que Delphine de Vigan, comme souvent, nous offrait là un roman plutôt sombre. Si vous n’êtes pas au top de la forme c’est une lecture que je vous conseillerais de  remettre  à plus tard car ce livre est loin d’être un hymne à la joie.

Mathilde, jeune cadre dynamique, est au plus mal. Du jour au lendemain sans que rien ne le laisse présager elle devient  la cible d’un patron bipolaire qui n’a  plus qu’un seul objectif … la détruire. Sa vie devient vite un enfer, elle subit ce harcèlement sournois sans en connaitre les vrais raisons, mais  peut-être est-ce  à cause de son intervention sur un sujet pour lequel elle n’était pas d’accord avec lui ?   L’avait-elle contrarié, vexé ?

Thibault est médecin urgentiste. Invariablement, chaque jour  il se rend là ou le standard le dirige, aux quatre coins de la capitale. En dehors de ces visites routinières et éprouvantes, sa vie personnelle n’est pas plus réjouissante,  il aime une femme qui ne l’aime pas et décide de la quitter.

Ces deux personnages vont-ils se rencontrer ? Ils empruntent les mêmes lignes souterraines, croisent les mêmes gens au même moment et ont chacun un vide à combler.

Dans cet ouvrage, l’auteure fait le procès de la vie urbaine. Que des robots qui répondent aux diktats d’une  société individualiste réglée sur du papier millimétré et qui laisse peu de place  à la sentimentalité.

Delphine de Vigan parle aussi avec force, d’un sujet brûlant : Le harcèlement moral … vous savez  cette persécution perfide si difficile à prouver et capable du pire.

Et si ça nous arrivait ? Personne n’est à l’abri d’un Machiavel …