Kafka sur le rivage – Haruki Murakami

Kafka sur le rivage – Haruki Murakami

Kafka sur le rivage

 

Ce n’est un scoop pour personne J’aime la littérature japonaise, et Haruki Murakami représente à mes yeux ce qu’il y a de mieux dans ce domaine, le caviar nippon. Ses thèmes de prédilection sont la quête d’identité, la solitude, la mort, des sujets qui effleurent souvent la métaphysique. C’est vrai que dit de cette façon ça peut sembler peu engageant mais Murakami a le don extraordinaire de nous glisser en douceur dans une dimension inconnue nimbée de mystère où le fantastique fait loi.

Lire un Murakami revient à dire accepter l’impossible, accepter que tout ne soit pas rationnel, que les fins soient sans fin et que l’explicable soit inexpliqué, en un mot accepter de redevenir un enfant naïf et crédule. Cartésiens, passez votre chemin.

Le Pitch :

Kafka sur le rivage est le nom d’un tableau autour duquel vont tourner trois personnages très attachants : Kafka Tamura Œdipe des temps modernes, La troublante Mlle Saeki,  et le bienheureux simple d’esprit Nakata. Ces trois personnes qui à priori n’ont rien en commun vont se trouver être mêlés à une prophétie.

« Tu tueras ton père, coucheras avec ta mère et ta sœur », telle est la malédiction proférée par son père que Kafka Tamura va tenter de fuir en quittant la maison paternelle. Le jour de ses quinze ans le jeune garçon prend la route vers une destination hasardeuse qui le conduira vers son destin.

 

Encore un conte initiatique me direz-vous ? Oui d’une certaine façon comme tout ce qui fait évoluer et grandir, mais doit-on pour autant cataloguer ce roman, le réduire à cet unique adjectif ? Ma réponse est non, car dans ce conte l’auteur nous met face à la nature humaine sous toutes ses formes, aussi sombre soit-elle. Le doigt est pointé sur nos travers et ça fait mouche …

Haruki Murakami est aussi philosophe, poète, il aime la musique, la tragédie grecque et toute cette culture lui confère un discernement avisé sur la société.

« Des esprits étroits, sans aucune imagination et très intolérants. Les thèses déconnectées de la réalité, les termes vidés de leur sens, les idéaux usurpés, les systèmes rigides. Voilà ce qui me fait vraiment peur. Je crains toutes ces choses et je les exècre du fond du cœur ».

Je vais paraître excessive mais j’avoue avoir savouré chaque page avec un plaisir non contenu, par moment je laissais sciemment ma lecture en suspens pour mieux la retrouver un peu plus tard. Je me suis attachée à chacun des protagonistes. Hochino, Oshima, Nakata, Kafka, Saeki sont tous des êtres magnétiques dont on ne peut plus se séparer après les avoir rencontrés.

Un roman jubilatoire, jouissif, une pépite d’or !!

Comme indicateur de niveau je vous dirai simplement que Haruki Murakami a plusieurs fois été favori pour le prix Nobel de littérature.

Je terminerai en douceur avec un extrait qui exprime exactement mon ressenti sur ce roman magnifique.

  • Je voudrais vous poser une question : à votre avis est-ce que la musique a le pouvoir de transformer les gens ? Autrement dit est-ce que le fait d’écouter une certaine musique à un moment particulier peut changer en vous quelque chose de façon radicale ?
  • Bien sûr ! ça arrive. Vous faites une expérience particulière, et il se passe quelque chose en vous comme une réaction chimique. On remarque que la température a augmenté de plusieurs degrés et que notre monde s’est élargi. C’est rare mais ça arrive. C’est comme pour l’amour. 

Kafka sur le rivage – Haruki Murakami

POUR RESUMER :
Mon avis
Notre grignoteuse de livres au grand coeur !

2 COMMENTAIRES

  1. Merci Paulette pour ton avis et heureusement pour les auteurs que nous n’avons pas tous les mêmes goûts. Bonne soirée et gros bisous d’Aubagne 😉

  2. Ce n’est pas souvent que ça m’arrive mais je ne suis pas de ton avis. Je ne suis toujours pas arrivée à terminer mon Murakami ! A force de s’écouter penser il m’ennuie :( Désolée, je préfère l’action ! Belle journée Bises