Dans la famille relou, je voudrais le fils !

Dans la famille relou, je voudrais le fils !

drague plage

En début de semaine je vous donnais quelques conseils pour éviter cette race communément appelée « Gros lourd de la plage » ou le relou !

L’histoire émouvante que je vais vous raconter est celle des premières armes d’un futur champion du monde, catégorie poids lourds des relous !

Il était une fois il y a fort fort longtemps (1995), dans le merveilleux quartier du Vallon des Auffes
J’avais la chance d’habiter en co-location (merci Flo, merci Sido), à 10 mètres de la mer, au cœur de Marseille.

C’est un endroit atypique, très prisé des marseillais et des touristes. Pour les éviter j’avais pris l’habitude de descendre dans l’anse, de contourner la petite foule qui se pressait toujours dans les mêmes zones, pour aller me caler plus loin, bien cachée dans les rochers, près de l’eau, dans une sorte de cul-de-sac, solitaire et heureuse de l’être.

Un beau jour de juin, en plein Walhalla solaire, moulée dans un creux de la roche, le nez dans un bouquin, mon regard est attiré par une silhouette qui sort de l’eau, alors que je n’ai vu personne y entrer…
Je lève les yeux et là stupéfaction : un ado, en short de bain, tshirt, baskets (oui oui baskets), casquette (oui oui casquette), s’extirpe tant bien que mal de la mer, les rochers étant relativement acérés à cet endroit, faisant des efforts surhumains pour rester digne et ne pas s’écraser comme une merde, lesté par ses fringues et ses basket imbibées d’eau.

Il vient vers moi dans un bruit de « splash splash »,  s’allonge face à moi, sur le côté, accoudé, style Burt Lancaster dans « Tant qu’il y aura des hommes » (et des bouffons ?), mais grimaçant au contact des aspérités dess rochers, met sa casquette de côté et me dis bonjour !

 

lourd-plage-drague
Euh est-il besoin de préciser que si ce petit con n’avait rien de Burt Lancaster, il n’y avait pas de point commun non plus entre Deborah Kerr et moi ^^

 

Je suis restée abasourdie, sans voix !
Prenant sans doute mon silence pour de l’intérêt, ravi de son petit effet, il enchaîne :
– ça va ?
– vous venez souvent ici ?
– Et votre copain il laisse une belle fille comme vous toute seule ?
– Il fait chaud aujourd’hui hein ?

Je reprends mes esprits par une seule phrase qui pour moi signifait clairement la fin de la discussion du monologue :

– Euh !? Tu as quel âge ? (traduisez : maintenant tu prends ta pelle et ton seau et tu vas jouer ailleurs)

– 16 ans répond-t-il tout fier !

– Et moi tu me donnes quel âge ?

– Je sais pas ? 19 ? (baratineur !!)

– Moi 24 ans (je pourrais presque être ta mère petit con ^^)!
Alors tu es gentil, je suis flattée, mais je ne suis pas intéressée (surtout ne pas en faire trop, car n’oublions pas que j’étais seule au milieu des rochers, invisible de la plupart des gens)

– Vous voulez pas qu’on couche ensemble ? ça vous fera une expérience avec un jeune !

– … (HORREUR !!!!!)

Heureusement pour mon équilibre mental, j’ai réussi l’effort surhumain d’articuler un clair et sans appel : NON MERCI !

Et il est parti, serein, souriant, me lançant un « Tant pis (pour vous) » qui m’a laissé, de nouveau, sans voix…
20 ans après je n’ose pas imaginer ce qu’il est devenu, quel niveau a pu atteindre ce garçon si prometteur !

Grâce à elle, l'industrie du cinéma ne connait pas la crise !

7 COMMENTAIRES

  1. Fou-rire en imaginant sa sortie de l’eau ! 😀 Son monologue vaut vraiment son pesant ce connerie ! Je pense qu’il avait simplement envie d’une première fois en urgence ! mdr Mais quand cela t’arrive alors que tu es seule, ce n’est pas rassurant ! Passe un bon week end loin des relous ! 😀 Bises