J’ai testé le licenciement économique, acte 2

Très chère lectrice, en septembre dernier je te contais mes tribulations de jeune victime de licenciement économique et te laissais déjà entrevoir une suite. Il faut croire que je possède d’incroyables dons de voyance, puisque suite il y a. Assieds-toi que je te fasse rêver.

Le congé maternité : 

Il est né le divin enfant, tout beau, tout neuf mais un peu bruyant tout de même. En congé maternité, t’es comme dans une bulle où plus rien n’existe sur Terre en dehors de toi, ton Amoureux et ton Lutin. Autant être directe : plus dur sera le retour de bâton !
En parfait petit soldat (tu étais tout de même première de la classe en CM2, c’est pas rien), tu actualises ta situation afin de recevoir tes indemnités rapidement. La sécu te payait moins, ça fait un trou dans le portefeuille. Le jour J, rien. Nada. Tu composes donc le fameux 39 49 sur ton smartphone adoré et tombes sur une très ANTIpathique personne qui te raconte n’importe quoi, allant même jusqu’à repêcher une vieille histoire d’il y a 5 ans. Peu convaincue, tu files chez le PE qui te verses tes allocs. Tu ne le savais pas, et ça marche aussi pour les gens qui sortent d’un congé maladie, mais s’actualiser ne suffit pas pour rouvrir tes droits : nul ne t’avait prévenu mais il faut aussi se déplacer. Ben oué, ils ont besoin d’être sûrs…

La demande de formation : 

Dans ton plan de sauvegarde de l’emploi (ton plan social quoi), tu as un budget consacré à la formation/reconversion professionnelle. Toujours en élève assidue que tu es, tu avais monté ton dossier dès ton premier RDV en juillet dans l’espoir, vain, de pouvoir tout boucler avant l’arrivée du Lutin. C’était sans compter les formalités administratives et le fait qu’on juge ton cas « non prioritaire ».
Fin novembre, ta candidature commence enfin son tour de France. Si tu savais le nombre de personnes qui doivent donner leur accord avant de valider ton projet ! N’ayant toujours pas de nouvelles fin janvier, tu décides de contacter ton incompétent de conseiller de ce cabinet de reclassement dont tu tais encore le nom et là, ô coïncidence, il vient juste de recevoir l’accord de financement. Satisfaite, te voilà faisant la danse de la joie.
Cependant une question toute bête te taraude : t’ont-ils seulement inscrite ? Evidemment quelle idée, il s’agit là de professionnels. Et bien crois le ou non, lectrice, mais non, ils ont « oublié » de te réserver une place et ce qui devait arriver arriva : c’est complet. Tes parents t’ont donné une bonne éducation, et polie tu es. Pourtant, tout de même, tu commences à t’agacer un peu. Les jours passent, les appels/mails/signaux de fumée s’enchaînent quand enfin une solution ils trouvent. Cette fois, c’est sûr, tu vas faire ta formation ! Re danse de la joie.

Le RDV Pole Emploi : 

Arrive ton rendez-vous chez Pole Emploi, rdv que tu as bien failli louper car jamais tu n’as reçu ni courrier ni mail de convocation. En fait, c’est par un heureux hasard, parce que tu cherchais un truc sur ton espace perso, que tu as découvert être convoquée 2 jours après.
Le jour J arrive, la conseillère est très sympathique. Hormis le fait qu’elle te reproche de ne pas avoir cherché de travail alors que ça fait 15 jours seulement que t’es revenue sur le marché (dont 10 où tu t’es battue pour tes droits), elle est compétente, ELLE. Trop peut-être, car elle a souligné une erreur dans ton dossier, qui remet en cause toute ta formation devant se dérouler dans quelques jours. L’incompétence de l’un et la rigueur de l’autre, ça fait une Alex bien dans le caca ! Oui, parce que voilà maintenant 6 mois, presque 7, que tu es au chômage, que tu as monté ton dossier, que tu as trouvé une baby sitter pour ton Lutin et soudain on te dit qu’il faut tout reprendre à zéro et chercher un autre organisme de formation, le tout avant le mois de juillet (CSP = 1 an de date à date). Tu n’as qu’une chose à dire… AAAAAHHHHHHH !!!!!! Tu les hais, tu les hais, tu les HAIS !!!

Voilà donc pour la seconde partie de l’histoire. Un bon conseil : si tu as un travail, garde le tant que possible et reconvertis-toi de ton côté, sur ton temps libre, sans rien demander à personne. Comme dit le proverbe, on n’est jamais mieux servi que par soi-même.  En espérant ne pas avoir à rédiger un troisième billet,

Très sincèrement,

Alex.