Confidences à Allah – Saphia Azzedine

Confidences à Allah – Saphia Azzedine

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Quatrième de couverture :

A qui parler quand on est pauvre, perdue, rejetée de sa famille ? Jbara, petite bergère des montagnes du Maghreb, parle à Allah, il est, dans un monde qui ne voulait pas d’elle, son seul confident. Elle lui raconte sa vie, la misère, le mépris, son père ignorant et brutal qui la traite en servante, les hommes qui la traitent en objet , la découverte progressive du pouvoir de la beauté, la prostitution, la prison, le désir d’ailleurs : Une vie semblable à tant de vies de femmes aujourd’hui.

Monologue fiévreux, porté par une rage irrépressible, que la verve et l’humour rendent encore plus acérée, Confidences à Allah est un témoignage direct, cru sur l’oppression des femmes, mais aussi, et d’abord, le portrait d’une jeune fille résolue à exister par elle-même, et qui ne se soumettra pas.

Dès les premières pages on est dans le bain, Saphia Azzedine nous annonce la couleur avec des mots durs, sans équivoque, dans une rhétorique  triviale. La poussière du désert, la pauvreté et la crasse nous submergent et nous écrasent.

Tafafilt, c’est la mort et pourtant j’y suis née. Je m’appelle Jbara. Il parait que je suis belle mais que je ne le sais pas, ça me fait une belle jambe à moi d’être belle. Je suis pauvre et j’habite dans le trou du cul du monde. Ca baise comme des salauds chez les pauvres, parce que c’est gratuit.

Un jour le destin va faire un signe à la petite Jbara, un car de tourisme laisse tomber une valise rose avec des roulettes, sur laquelle on peut lire ‘’J’adore Dior’’. C’est le déclic, pour elle se présente enfin la possibilité de s’enfuir et commencer une nouvelle vie, faite d’espoir et de liberté.

Tour à tour, servante, prostituée, épouse d’Imam, elle va vivre des aventures incroyables, sans jamais perdre sa foi inébranlable envers son unique confident, ALLAH.

Très bon roman, surprenant, car j’ai souvent été choquée par le langage de Jbara, du pur néoréalisme  à la E. Scolla  (Affreux sales et méchants) mais impossible de le laisser sans aller jusqu’à la fin.

Confidences à Allah est le premier roman de Saphia Azzedine, ex de Jamel Debbouze et belle comme une princesse des milles et une nuit. Ce roman à rencontré un grand succès, inespéré pour l’auteure, et s’est joué au théâtre avec Alice Belaïdi  dans le rôle principal.

GAIA

POUR RESUMER :
Ma note :
Notre grignoteuse de livres au grand coeur !

6 COMMENTAIRES

  1. Madame Saphia Azzedine : la femme maghrébine ne se libère pas en adoptant un langage emprunté à l’une des cités parisiennes qui vous a vu grandir. la femme maghrébine est une femme qui soigne son langage car sa belle bouche pulpeuse ne peut dire ces mots insensés, je pense que Madame Saphia est sociologue est donc consciente du pourcentage de l’analphabétisme qui touche les femmes au Maroc, si la prochaine fois elle aurait l’ingénieuse idée de libérer la femme marocaine , elle n’aura qu’à prendre un bout de craie et apprendre à quelques femmes marocaines à lire et à écrire . ça serait plus bénéfique que d’écrire des conneries sur les femmes marocaines, et surtout éviter de tomber dans l’étiquette de l’ARABE DE SERVICE.

    • ça c’est envoyé inette !!!
      Je ne pense pas que Saphia est un projet quelconque de bénévolat quant à l’instruction des femmes, maghrébine ou pas. Quoique … au contact de Jamel Debbouze, très impliqué auprès des Marocains, elle aurait pu développer un côté philanthropique. Je ne la connais pas assez pour savoir …

  2. c’est sur ! mais certaines situations sont quand même à vomir.
    comme tu le dis ça décrit bien le contexte.