Aujourd’hui c’est la journée internationale de sensibilisation à l’autisme !

Bonjour tout le monde ! Je n’ai pas eu le temps de vous rédiger ce billet avant mais il est important. Le 2 avril n’est pas seulement le jour où l’on se remet des farces de la veille, c’est aussi et surtout la journée internationale de sensibilisation à l’autisme. Ce trouble du développement qui affecte les fonctions cérébrales n’est ni une maladie psychiatrique, ni une affection psychologique. On a trop longtemps « enfermé » en HP les autistes. Cette maladie, je ne la vis pas au quotidien, cependant j’ai une copine qui se bat pour l’un de ses enfants. Croyez-moi, entre le diagnostic et la prise en charge, il faut énormément de courage, de patience et de volonté.

Il y a environ 650 000 autistes en France. C’est vrai qu’il y a plusieurs degrés dans ce trouble, mais d’une manière générale il est mal compris. Les chiffres font peur : 66,90% des parents ont été menacés d’un enfermement injustifié ou disent avoir subi des pressions. 80% des enfants autistes ne sont pas scolarisés. 77,40% ont été diagnostiqués trop « tard » alors qu’on peut s’en apercevoir dès les 18 mois de l’enfant. On estime que la France a 50 ans de retard par rapport à ses voisins européens. Elle a d’ailleurs été condamnée plusieurs fois sur le sujet par le Conseil de l’Europe !

Stop à la stigmatisation !

Ce matin le chauffeur de bus écoutait RMC ; l’émission était bien évidemment consacrée à cette maladie. Plusieurs parents ont appelé pour témoigner, et ce qu’il en ressort c’est la difficulté de la prise en charge de leurs enfants, en particulier dans les écoles publiques. Parce que OUI, c’est vraiment très important pour un petit autiste d’évoluer dans un milieu dit « normal. » Je n’ai pas entendu son nom ni sa fonction à cause du bruit, mais une militante expliquait combien les enfants autistes progressaient au contact des autres. Il faut savoir que l’autisme n’est pas irréversible !

Le cheval de bataille des parents, ce sont les AVS (auxiliaires de vie scolaires), qui aident les enfants à suivre une scolarité classique. Malheureusement cela semble la croix et la bannière pour en obtenir une, qui plus est à temps complet. La loi sur l’égalité des chances ne semble ici pas s’appliquer, et d’ailleurs la personne interviewée sur RMC envisageait même, éventuellement, d’attaquer en justice l’Education Nationale pour non respect de la législation.

Selon plusieurs parents interrogés, faire accepter son enfant autiste auprès des autres gosses n’est pas forcément le plus difficile. Souvent ce sont les préjugés des adultes qui sont les plus durs à encaisser. Je ne parle même pas des difficultés d’un adulte autiste à s’insérer dans la société : emploi, logement, vie amoureuse.

Bref, c’était le moment où jamais d’en parler, même si bien sûr l’autisme et le soutien aux familles c’est toute l’année.