Quand notre deuxième cerveau, le ventre, nous prend la tête

Quand notre deuxième cerveau, le ventre, nous prend la tête

le ventre est notre deuxième cerveau

On entend souvent dire que le ventre est notre deuxième cerveau, mais contrairement à ce que j’imaginais ce n’est pas du tout une expression.
En effet notre intestin contient autant de neurones que le cerveau d’un animal de compagnie comme le chien ou le chat !
C’est ce que le passionnant reportage d’Arte « Le ventre, notre deuxième cerveau », nous apprend, entre autres choses.
Il porte même un nom : le cerveau entérique.

Nos deux cerveaux communiquent entre eux sans cesse, de manière identifiée et de manière mystérieuse.
On ne sait pas toujours ce qu’ils se racontent…
Nous, les femmes, sommes particulièrement sensibles des intestins et savons que, souvent, notre « mal au ventre » vient d’un « mal dans notre tête ».

De nouvelles avancées scientifiques viennent  donner un espoir pour le traitement, l’accompagnement des maladies neurodégénératives. Récemment les chercheurs ont fait une incroyable découverte sur la maladie de Parkinson.
A la place d’une complexe et dangereuse biopsie du cerveau, ils ont découvert qu’une simple biopsie des cellules neuronales de l’intestin d’un malade de Parkinson montre que ces cellules sont atteintes des mêmes lésions que celles du cerveau.
Les chercheurs pensent donc qu’avec des biopsies précoces de sujet à risques, des dépistages, il serait possible de traiter la maladie bien avant qu’on ne se rende compte de son existence par des symptômes extérieurs.

Autre fait surprenant : nous sommes influencés (gouvernés ?) par les milliards de bactéries qui composent notre flore intestinale : le microbiote.
Une expérience sur le comportement a démontré son incroyable influence : deux races de souris aux caractéristiques comportementales génétiquement très marquées : l’une craintive et l’autre téméraire, en « inversant » leur flore intestinale, leur comportement s’inverse aussi…
Plus incroyable encore :
la toxoplasmose est un parasite, transmissible à l’homme, qui « vit » à l’intérieur d’animaux hôtes tels que le chat.
Les chercheurs ont inoculé à une souris la toxoplasmose, ce qui a clairement modifié son comportement  : fuyant naturellement le chat, la souris « contaminée » devenait non seulement téméraire envers le chat, mais développait même une attirance sexuelle pour lui…
Ils en ont déduit que la toxoplasmose « influençait » la souris, la contraignant à obéir à ses ordres afin que le parasite se retrouve dans son hôte préféré : le chat ! La souris faisant passant la survie de la toxoplasmose avant la sienne ! Hallucinant !

Ce microbiote joue un rôle dans l’obésité et pourrait aider à la combattre. Même s’il est irréaliste de penser qu’il suffit d’avaler une pilule pour rééquilibrer cette flore et perdre du poids, nul doute que certains labos vont s’engouffrer dans la brèche…

Je n’ai évoqué là que quelques points, le reportage est tout simplement captivant !
Si j’avais encore des doutes, il a achevé de me convaincre, délicat écosystème, nous sommes ce que nous mangeons…

Voir le reportage.
Il existe en Vidéo à la demande

Grâce à elle, l'industrie du cinéma ne connait pas la crise !

9 COMMENTAIRES

  1. J’ignorais tout ça. En même temps, vu comment le ventre réagit aux émotions, je pensais bien qu’il y’avait un lien entre le cerveau et les intestins.

  2. C’est passionnant ! De mon côté j’ignorais totalement l’existence de ce « 2ème cerveau », c’est extraordinaire. Oui, nous sommes ce que nous mangeons, et sans égocentrisme nous sommes une oeuvre d’art de la nature hi hi ;)

  3. Super ton billet, vraiment très intéressant !! Je connaissais un peu un l’importance de ce ‘deuxième cerveau » mais grâce à ton éclairage j’y vois plus clair et comprends plus de choses, quant à la maladie de Parkinson alors là, c’est incroyable !!!

    • Rêvons un peu, si on parvenait à traiter, par le biais de l’intestin, ces saletés de maladies neurodégénératives ça serait fabuleux !