Un bon coiffeur, parce que moi aussi je le vaux bien

Une fois de plus je suis sortie de chez le coiffeur avec la boule au ventre. J’en ai ras le bol,  je les ai tous essayés et le résultat est presque toujours décevant. Que je sois cliente depuis pas mal de temps ou nouvelle venue c’est pareil je n’obtiens jamais ce que je demande.

J’ai longtemps pensé que les salons de coiffure à l’enseigne prestigieuse se devaient d’être à la hauteur de leur renommée mais bien souvent seuls les tarifs sont élevés. Naïvement, j’ai laissé ma tête en toute confiance entre les mains d’experts qui se sentaient obligés d’apporter leur touche personnelle à ma coupe ou à ma couleur sous le prétexte du ‘’plus tendance’’.

Pour certains, ‘’le Must’’ c’est la coupe au rasoir comme il y a quelques années, ça effile mieux le cheveu, pour d’autre on ne jure que par la tondeuse même pour un carré ??? et pour finir les plus classiques se servent de leurs paires de ciseaux. Quant à la couleur, seule option à mes cheveux blancs que je n’assume pas encore, selon eux, elle doit être lumineuse et pour ça il faut absolument un ‘’Flash’’, un ‘’Deux en un’’ ou encore un ‘’balayage’’ et bien entendu on y ajoute un soin intensif pour palier l’agressivité de tous ces produits. Au total ça me coûte un bras !

En ce qui me concerne j’ai un carré court dégradé, à priori rien de bien compliqué sauf que je ne ressors jamais avec la même tête. Pensant que je ne savais pas m’expliquer j’ai apporté des photos en exemple, et là enfin il semblerait que je sois comprise.

‘’Ah OK !! Pas de souci ‘’

Au final oui il y a un souci … un gros souci … pour moi. Il faut savoir que dans le langage coiffeur un centimètre est égal à trois centimètre de moins sur notre crinière, sur du long ça peut passer mais sur du court ça peut être dramatique. De Sophie Davant on passe direct à ‘’Chaussée aux moines’’

Quelquefois j’ai eu la grande chance d’être coiffée à mon goût et toute heureuse je suis retournée voir ma bienfaitrice le mois suivant. Et VLAN !!! Rebelote !!!  Les mêmes mains pour une nouvelle tête. Conclusion il me faudra attendre au moins dix jours pour arranger le désastre. Sans être virulente j’ai essayé de manifester mon insatisfaction, j’ai objecté une fois, puis deux, puis trois pour finalement abdiquer et me faire une raison.

La médaille d’or revient quand même à ce cher Mario, qui n’avait de Mario que le prénom, ça fait tellement bien de s’appeler Mario!

Bref la veille de mon départ en vacances excitée comme une puce je suis allée voir Mario pour qu’il me rende lumineuse, me transforme et ce gentil garçon  a suivi à la lettre ce que je lui ai demandé, il m’a transformée … en léopard. Ce grand artiste n’a rien trouvé de mieux que de faire des mèches avant la coupe de cheveux, résultat mes mèches sont devenues des taches et je ressemblais bien à un léopard. J’ai pleuré pendant 8 jours et durant toutes les vacances, qui heureusement pour moi se passaient au Maroc, la chèche n’a pas quittée ma tête.

Pour certaines, aller chez le coiffeur est un plaisir mais pour moi c’est une contrainte ! J’ai déjà essayé de le faire moi-même mais l’expérience fut catastrophique, je ne suis vraiment pas douée. Pour éviter la coupe j’ai même tenté de me faire pousser les cheveux et là encore  le résultat ne fut pas concluant, une perfusion en accessoire et je pouvais facilement passer pour une malade en stade final, les cheveux longs ne m’avantagent pas c’est le moins qu’on puisse dire. Chaque mois donc, résignée, je m’attends au pire comme au meilleur. Suis-je trop difficile ? suis-je un chat noir ?

Je terminerai  avec une anecdote que j’ai entendue au bac des shampoings à propos d’une femme insatisfaite.

‘’Elle voulait la coupe de Sharon Stone, non mais avec sa G… elle s’attendait à quoi ?’’

Oui c’est vrai, on n’a pas forcement la tête du modèle qu’on choisit mais n’est-ce pas une raison de plus pour essayer de nous embellir, un challenge professionnel ?