On s’indigne, et après ?

On s’indigne, et après ?

Bien évidemment personne ne peut rester insensible à ce qu’il se passe actuellement. Le drame des réfugiés syriens nous touche, et c’est légitime, particulièrement depuis la parution de cette immonde photo d’un enfant échoué sur la plage. Quand j’écris « immonde » je pèse mes mots. J’aurais préféré ne pas la voir. Pas pour me voiler la face, non. Par respect pour ce petit être humain devenu malgré lui un enjeu politique et médiatique.

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@amnesty international

« J’y pense et puis j’oublie, c’est la vie c’est la vie » 

Toute cette mobilisation est émouvante mais je suis (et ça n’engage que moi), très en colère. Très en colère contre les politiques qui récupèrent cette tragédie, très en colère contre la presse qui s’enflamme tant que le sujet est à la mode, très en colère contre nous tous parce qu’on attend toujours qu’il y ait un malheur pour réagir.

Pourtant la situation n’est pas nouvelle. Victimes de génocide, réfugiés politiques et autres opprimés affluent de tous les côtés depuis si longtemps… Parfois les médias en parlent, et puis ils passent à autre chose. Leur but est de vendre du papier donc dès qu’ils sentent l’engouement du public s’essouffler ils trouvent un autre sujet. Les réfugiés pour qui ils avaient soudainement tant de compassion passent alors à la trappe…

Quand je vois la photo de ce petit bonhomme je me dis que dans un autre contexte ça aurait pu être mon fils et ça me déchire le coeur. J’ai une empathie terrible depuis que je suis maman. Derrière cette image il y a une famille, une réalité bouleversante. Naître et mourir dans de telles circonstances… pourquoi ? C’est tellement absurde. Je n’étais déjà pas croyante, ça me conforte dans mon idée.

A quand le bénévolat obligatoire à l’école ?

Ne pensez surtout pas que je critique les volontaires, bien au contraire.
Ça fait quelques années déjà que j’ai quitté les bancs de l’école mais il y a une matière que je détestais, c’était l’éducation civique. Je ne l’aimais pas parce qu’on n’y abordait pas des sujets que j’estimais important, à mon époque en tout cas ; peut-être que ça a changé depuis.

J’aurais aimé qu’on nous sensibilise à l’écologie et que le bénévolat soit obligatoire. Une heure de math en moins chaque semaine pour aider à ramasser des déchets, distribuer des repas chauds ou trier des jouets destinés aux petits enfants défavorisés ça ne serait pas merveilleux ? Apprendre l’entraide dès le plus jeune âge et s’enrichir des bienfaits de la solidarité, voilà ce que j’aurais changé à l’école. Mieux que ces rythmes scolaires qui empoisonnent la vie de tout le monde !


De plus en plus de sites vous explique comment venir en aide, à votre échelle, aux réfugiés syriens. Bien sûr cette aide n’est qu’un pansement sur la plaie, il faudrait résoudre le problème à sa source. Ironie de l’histoire, partir en guerre signifierait combattre l’ennemi avec les armes que nous leur avons vendu. C’est tellement grotesque… On s’indigne, et après ?

Curieuse, contestataire et experte people, Alex a toujours un truc à dire. Aime le rock (NIИ ♥) et les félins.

2 COMMENTAIRES

  1. Je suis tout à fait d’accord avec ton article.
    Je trouve cette récupération indigne et immonde (pour reprendre tes mots)…
    Je pense qu’il faut agir à la source et non pas mettre un pansement sur une jambe de bois. Bien sûr, il ne faut pas laisser ces personnes dans ce désoeuvrement total mais on ne peut pas non plus leur faire croire que la solution idéale est de partir de chez eux…

  2. eh oui les marchands d’armes ont de belles années devant eux et ce n’est pa sune photo qui provoquera leur indignation