‘’Oh …’’ – Philippe Djian

‘’Oh …’’ – Philippe Djian

''Oh ...''

 

 

Jusqu’à ce livre, je ne connaissais Philippe Djian qu’au travers du film ‘’37°2 le matin’’ et des textes écrits pour  Stephan Eicher. ‘’Oh …’’ est donc  le premier roman que je lis de cet auteur.

 

Quatrième de couverture:

 » Décembre est un mois où les hommes se saoulent, tuent, violent, se mettent en couple, reconnaissent des enfants qui ne sont pas les leurs, s’enfuient, gémissent, meurent… »
« Oh… » raconte trente jours d’une vie sans répit, où les souvenirs, le sexe et la mort se court-circuitent à tout instant. »

Michèle est une femme, proche de la cinquantaine, qui s’envoie en l’air  allègrement et sans états d’âme  avec le mari de sa meilleure amie tout en gardant un œil ouvert sur les batifolages de son ex mari.  Jusque là rien que du très banal me direz-vous,  sauf que sa vie n’est pas aussi légère qu’il semble car Michèle est aussi mère d’un fils irresponsable, fille d’une nymphomane et surtout fille d’un homme, meurtrier de soixante dix enfants … la valise est lourde à porter !

Bon le décor étant planté on passe à l’action car c’est maintenant que les choses se corsent :

Michèle se fait violer…

‘’ J’ai connu pire avec des hommes que j’avais librement choisis.

Je passe l’aspirateur après avoir ramassé les plus gros morceaux du vase, là où je suis tombée — penser que quelques heures plus tôt j’étais couchée là, le cœur batttant, me met assez mal à l’aise. Et voilà que, comme je m’apprête à me servir un verre, je reçois un message d’Irène, ma mère, qui a soixante-quinze ans et que je n’ai pas vue — pas plus que je n’ai de ses nouvelles — depuis un mois. Elle prétend qu’elle a rêvé de moi, que je l’appelais à l’aide — alors que je ne l’ai pas appelée du tout.’’

Tout d’abord dans le dénie, Michèle refuse d’en parler à ses proches, elle végète et se remémore chaque moment  pour enfin découvrir que tout compte fait ce n’était pas si désagréable. Elle pense savoir qui est son violeur et cette découverte va la conduire sur des sentiers hasardeux et morbides.

‘’ Il me dit que je suis superbe, tandis que nous sortons dans la nuit froide. «Voilà ce que j’aime entendre, pensais-je, voilà bien la drogue la plus puissante au monde.’’

Dans ce roman Philippe Djian ose aborder un sujet tabou avec légèreté et humour, et contrairement à ce que l’on peut penser le viol n’est pas le sujet principal, ce n’est qu’un prétexte pour parler des névroses.

L’écriture est dynamique, économe, que du rentre dedans sans falbalas, on lit cul sec.

Une sacrée bonne femme cette Michèle !!

POUR RESUMER :
Ma note :
Notre grignoteuse de livres au grand coeur !

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