Notre quelque part – Nii Ayikwei Parkes

Allez ! Je vais encore oser vous dire que c’est un coup de cœur. Je suppose qu’à la longue vous n’allez plus me croire ; ‘’un vrai cœur d’artichaut cette Gaia’’ voilà ce que j’entends  derrière vos clics. Vous avez certainement raison mais c’est là mon moindre défaut, je ne résiste pas au charme de la belle écriture.

L’histoire se passe au Ghana, dans un petit village loin de toute civilisation. Elle nous est contée par Yao Poku, vieux chasseur et grand amateur de vin de palme.

C’est en poursuivant un oiseau bleu qu’une jeune femme arrive jusqu’au village pour y faire une découverte macabre. L’alerte est donnée et pour satisfaire le ministre, dont c’est la maîtresse,  une enquête est aussitôt ouverte.

‘’La chose là, sebi, c’était comme un adanko sans la peau, mais ça n’avait pas d’os dedans, et c’était rouge rouge, comme les indispositions d’une femme à chaque lune.’’

C’est Kayo Odamtten médecin légiste tout frais émoulu à peine rentré d’Angleterre qui est choisi pour mener les investigations scientifiques. Son supérieur hiérarchique rongé par l’ambition le somme d’agir  comme‘’ les experts’’ sa série préférée. Tout doit être réglé dans les plus brefs délais.

Durant l’enquête, Kayo va renouer avec ses racines. Aux côtés du sage Yao Poku  il va découvrir un monde mystérieux, celui  des légendes et des ancêtres.  Peu à peu les évènements vont prendre une tournure inattendue, la science n’explique pas tout …

Nouvelles technologies et pratiques ancestrales vont s’allier pour progresser dans cette quête de vérité.

Nii Ayikwer Parkes, est un écrivain-poète  Britanno-Ghanéen.  Il signe là un premier roman étonnant, que je situerais entre le Polar et  le conte initiatique. Avec ‘’Notre quelque part’’ il nous offre un magnifique voyage au sein d’une Afrique bigarrée représentée par des personnages truculents. L’écriture est imagée et chantante tel ce dialecte Twi dont l’auteur semble si fier, un vrai régal pour le lecteur.

C’est une belle perle noire que ce roman !