Il était une fois… internet

Si vous manquez de sujet de conversation pour votre prochain dîner mondain, en voici un ! Que les puristes soient indulgents s’il y a des maladresses de formulation : je résume ! 😉

Il était une fois… internet. La toile d’araignée géante qui connecte les gens entre eux en a fait du chemin depuis ses débuts. Vous vous souvenez du jeu Second Life (qui existe encore, quoiqu’on en pense) ? Et bien internet c’est pareil, c’est notre seconde vie. Un monde à part entière, comme une _ que dis-je ? _ plusieurs dimensions parallèles. Pourquoi plusieurs ? Parce que vous connaissez tous le web dit de surface, celui qu’on utilise tous les jours pour bloguer, facebooker ou lire les informations. Mais connaissez-vous le deep web ?

Le deep web c’est le web profond en français. Ce sont toutes les pages qui ne sont pas indexées par les moteurs de recherche. Rien de bien méchant. Par exemple la page « admin » de votre blog en fait partie. Il représente presque 75% de l’internet mondial ; certains avancent même le chiffre de 95%. Autant dire que l’internet classique n’est qu’un minuscule grain de sable au milieu de la plage. A l’intérieur du deep web on distingue le darknet, sorte de zone de non droit dont les données sont protégées, rendant les communications anonymes et intraçables (ou presque). Attention aux amalgames, le darknet est une sous partie du deep web. On ne peut pas y accéder par les navigateurs classiques. Il faut des logiciels comme Tor ou Freenet mais aussi et surtout des contacts.

En effet les darket sont des réseaux privés qui fonctionnent sur le parrainage entre personnes de confiance. Contrairement aux autres réseaux peer to peer, les échanges sur les darknet sont anonymes. Beaucoup de médias les décrivent alors comme des repères de truands qui ne veulent pas être épiés, des terroristes aux pédophiles en passant par les trafiquants en tout genre. C’est vrai, mais pas que…

Cette image négative doit être nuancée. En effet, le darknet sert également à contourner la censure, ce qui le rend très populaire chez les journalistes et/ou opposants politiques de certains pays. On dit qu’il a été très utilisé pendant le Printemps Arabe. D’ailleurs en 2010 Tor a été qualifié de projet d’intérêt social puisqu’il libère la liberté d’expression. Cependant on garde la tête fraîche sur le darknet aussi, et on évite de croire n’importe quoi… beaucoup de légendes urbaines circulent.

A savoir que le darknet est souvent appelé dark web, mais ce néologisme est très controversé, « web » et « net » ne signifiant pas exactement la même chose.

Moralité :

Il n’existe qu’un seul internet, mais il a plusieurs dimensions.
On n’a pas le bien d’un côté et le mal de l’autre.
Vous utilisez souvent le web profond sans le savoir.
Darknet ≠ coupe gorge virtuel.
Aller sur les réseaux darknet est légal, engager un tueur à gage ne l’est pas. Encore une fois ce n’est qu’un outil, le danger c’est ce que vous en faites !

Vous l’aurez donc compris nous n’utilisons que la partie émergée de l’iceberg qu’est internet. Aussi « petit » soit-il le web surface tient une place prépondérante dans nos vies, et rares sont ceux qui s’en passent aujourd’hui !

NB : à propos du schéma de l’iceberg, beaucoup de montages circulent mais tous ne sont pas vrais.