Gemma Bovery, un doux moment bucolique et sensuel

[Critique ciné] Gemma Bovery, un doux moment bucolique et sensuel

Gemma Bovery avec Luchini

Ça y est ! Vacances et rush rentrée terminés : hop ! Retour vers les salles obscures avec Gemma Bovery.
Ayant adoré « Madame BovAry » au lycée, si si, j’ai trouvé le sujet original : un couple d’anglais, Charles et Gemma Bovery, emménage en France et semble vivre la même histoire que celle racontée par Flaubert, quelque 150 ans plus tôt, celle d’Emma Bovary.
Je suis tombée sous le charme d’une interprétation solaire, entre Fabrice Luchini, quasi extatique devant ce qu’il pense être une sorte de réincarnation de l’héroïne de Flaubert et Gemma Arterton d’une innocente, douce mais torride sensualité, l’alchimie fonctionne à merveille.
Les dialogues sont plaisants, l’ambiance bucoliquement enivrante. Mais si on se laisse volontiers envoûter par la langueur du film, il souffre néanmoins de quelques longueurs. Dommage.

En publiant, en 1857, Madame BovAry, Flaubert leva le voile sur l’âme des femmes mariées qui s’ennuient. Il fut jugé pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs » et  blâmé pour « le réalisme vulgaire et souvent choquant de la peinture des caractères ». Malgré cela (à cause ?), le roman connut un grand succès en librairie.
Femmes du 19ème ou femmes du 21ème, le temps ne fait rien à l’affaire : les femmes ont toujours besoin de vibrer.

Un film léger et agréable à qui l’on pardonnera certaines errances.

Pitch
Martin est un ex-bobo parisien reconverti plus ou moins volontairement en boulanger d’un village normand. De ses ambitions de jeunesse, il lui reste une forte capacité d’imagination, et une passion toujours vive pour la grande littérature, celle de Gustave Flaubert en particulier. On devine son émoi lorsqu’un couple d’Anglais, aux noms étrangement familiers, vient s’installer dans une fermette du voisinage. Non seulement les nouveaux venus s’appellent Gemma et Charles Bovery, mais encore leurs comportements semblent être inspirés par les héros de Flaubert. Pour le créateur qui sommeille en Martin, l’occasion est trop belle de pétrir – outre sa farine quotidienne – le destin de personnages en chair et en os. Mais la jolie Gemma Bovery, elle, n’a pas lu ses classiques, et entend bien vivre sa propre vie…

pathé liberté toulon        En partenariat avec le cinéma Pathé Liberté Toulon

 

POUR RESUMER :
Gemma Bovery, un doux moment bucolique et sensuel, avec des longueurs
Grâce à elle, l'industrie du cinéma ne connait pas la crise !

6 COMMENTAIRES

  1. J avais déjà très envie de le voir,, j irai donc aujourd hui. J adore Lucchini ! Je ne sais pas si tu as vu Alceste à bicyclette, mais si ce n est pas le cas, je te le conseille.
    Merci 😉

  2. J’avais 10 ans quand j’ai plongé dans Flaubert, pressentant plus que comprenant les sentiments de Emma. Ce film, avec la présentation que fait l’inénarrable Luchini devrait me plaire malgré les longueurs ! :) Bon week end bises