Belshazzar – G.F. Haendel
Mélomane ou pas, si vous êtes touché(e) par la grâce de l’opéra vous ne pouvez pas passer à côté de Belshazzar. Le sublime oratorio de l’illustre G.F. Haendel, ne vous laissera pas indemne, il saura faire vibrer en vous une onde de plaisir et vous laissera K.O. J’ai eu le bonheur d’assister à une représentation de cet opéra qui plus est en compagnie d’Alexandra et Mallaury, lors d’un festival lyrique d’Aix en Provence et je peux vous assurer que dès les premières notes l’émotion des spectateurs fut palpable, le silence total, les souffles retenus et le temps suspendu. Encore aujourd’hui lorsque j’y repense l’émotion qui me gagne est aussi vivace.
Belshazzar fut créé le 27 mars 1745 au King’s Theatre, sur Haymarket à Londres. Haendel composa cette œuvre sur un livret de Charles Jennens. Le drame biblique, tiré du Livre de Daniel mais aussi d’Hérodote et de Xénophon pour certaines scènes, raconte la chute de Babylone. En véritable dramaturge, Haendel dresse dans cet ouvrage une galerie de portraits aux fortes individualités : la tendre et vertueuse reine Nitocris, le sage Daniel, le juste Cyrus, le tyrannique Belshazzar… Le chœur y tient également un rôle très important, incarnant tour à tour les Babyloniens, les Juifs et les Perses.
Comme pour tous les oratorios, la mise en scène est minimaliste et le flamboyant s’exprime au travers des notes et des voix, comme celles des contre-ténors. Nous sommes loin de la Traviata ou de Carmen et même si cet opéra est moins populaire que ces derniers, il n’en est pas moins un chef d’œuvre.
Amateurs de musique baroque, ou amateurs de musique tout simplement, voici juste pour le plaisir un extrait de Belshazzar présenté en 2008 au festival d’Aix en Provence.
Belshazzar : Kenneth Tarver
Nitocris : Rosemary Joshua
Cyrus : Bejun Mehta
Daniel : Kristina Hammarström
Gobrias : Neal Davies
RIAS Kammerchor – Berlin (Tim Brown)
Akademie für alte Musik Berlin
Direction musicale : René Jacobs
Mise en scène : Christof Nel
Scénographie : Roland Aeschlimann
Costumes : Bettina Walter
Lumière : Olaf Freese
