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Être une femme libérée … c’est pas si facile !

être une femme libérée

En observant l’actualité et face à tous ces mouvements REAC  je reste perplexe. Comment peut-on encore imaginer un seul  instant, au XXIe siècle, ôter ses droits et sa liberté de choisir à la femme. Contrairement à mes habitudes, je ressors des fagots un de mes billet,  déjà paru il y a plusieurs mois,  pour rafraîchir les mémoires.

Être une femme libérée … c’est pas si facile

Petit rappel : Au XIXe siècle, le mot féminisme était un terme médical pour désigner une maladie qui affectait les hommes dits efféminés, pouvant aller jusqu’à la perversion sexuelle, en un mot l’homosexualité.

Il fut un temps où les femmes étaient considérées par les hommes comme des êtres inférieurs, c’est par l’union et la rébellion qu’elles ont pu imposer leur position sociale et leurs idées.

Ces rebelles que l’on nomme féministes, rappel au terme médical, ont toujours défendu et souvent à leur détriment les droits de la femme. Depuis Eve jusqu’aux Femens le chemin de l’émancipation s’est frayé au coupe-coupe.

En voici quelques exemples.

En 1789 durant la révolution, les femmes de toutes classes prirent part aux conflits. Olympe de Couges, écrivaine, rédigea en 1791  une déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, qui tout en restant à l’état de projet, marqua les esprits.

‘’La femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit avoir également le droit de monter à la tribune … La femme nait libre et demeure égale à l’homme en droits …’’

1793, création du club ‘’les citoyennes républicaines révolutionnaires’’, par Claire Lacombe et Pauline Léon grâce à qui es femmes purent occuper les tribunes et s’opposer aux députés.

En 1880 Hubertine Auclert, une des premières suffragettes, s’empara du terme féministe. Ulcérée par les propos de  V. Hugo qui clamait ‘’ il y a des citoyens mais pas de citoyennes’’ elle fonda un journal       ‘’La citoyenne’’ qui revendiquait le droit de vote féminin.

Il faudra attendre la deuxième guerre mondiale, pour gagner ce droit de vote grâce à la mobilisation des femmes dans la résistance. La loi fut votée en Avril 1944.

Peu après la guerre, une des figures marquantes du féminisme au XXe siècle sera bien sur Simone de Beauvoir. Son choix de vie fut décidé très tôt, dès l’âge de quinze ans, son crédo fut la liberté de vivre et d’aimer autrement, sans crainte du scandale.

‘’Je veux tout de la vie, être une femme et aussi un homme, avoir beaucoup d’amis, et aussi la solitude,  travailler énormément, écrire de bons livres, et aussi voyager, m’amuser, être égoïste et aussi généreuse…’’

Son livre Le deuxième sexe, paru en 1949, ouvrit une voie nouvelle sur  des sujets tels que la sexualité ou l’interruption volontaire de grossesse, qui lui valurent les foudres de l’opinion publique. Elle déculpabilisa les femmes désirant travailler et avoir une sexualité libre. La maternité n’est plus une obligation. Son slogan ‘’On ne nait pas femme, on le devient.’’

Il faut aussi savoir que,  jusqu’en 1965,  la femme ne pouvait ouvrir un compte bancaire à son nom et exercer une profession sans l’accord de son mari, et Jusqu’en 1970,  l’homme décidait seul du lieu de résidence et disposait de l’autorité parentale.

Sous les pavés de Mai 68 la France changea, les mœurs évoluèrent, les femmes affichèrent aux yeux de tous leur liberté sexuelle.

En 1970 se forme le M.L.F (mouvement de libération des femmes) une douzaine de militantes déposèrent une gerbe sur la tombe du soldat inconnu avec inscrit sur leur banderole

’Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme.’’

Ce mouvement créa des émules, comme Le MLAC (mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception) en 1973, ayant pour ambition la création de lieux d’accueil qui mettraient à la disposition des femmes, l’information sur la sexualité, la contraception et l’avortement.

Comme toujours et plus que jamais Simone de Beauvoir soutint ces mouvements, elle rédigea le manifeste des 343 salopes en Avril 1971, manifeste pour la liberté d’avorter, signé par 343 femmes affirmant s’être fait avorter.

Il aura fallu toutes ces mobilisations féminines pour enfin obtenir la légalisation de la contraception en 1972 et toute l’obstination de Mme Simone Veil en 1975 pour faire voter la dépénalisation de l’avortement.

Un grand merci à toutes ces femmes qui on su faire évoluer les mentalités.

Notre grignoteuse de livres au grand coeur !

2 COMMENTS

  1. Je suis d accord avec Alec …. Bisous GAIA je suis brève, je retourne au ménage c’est une horreur ….

  2. Je te reconnais bien là. Cette polémique est ridicule, comment peut-on ne serait-ce qu’envisager de retourner en arrière ? Le droit à l’IVG est juste fondamental, et surtout, chacun fait ce qu’il veut en son âme et conscience. ♥

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