L’exception – Audur Ava Olafsdottir

L’exception est le quatrième roman d’Audur Ava Olafsdottir, romancière islandaise à succès.

Le Pitch:

C’est en faisant sauter le bouchon de champagne que Floki annonce à Maria qu’il la quitte le soir même pour un Homme, ce même homme qui quelques minutes plus tôt partageait leur repas de la St sylvestre. Pour lui c’est une libération … pour elle un saut dans le vide.

Floki, était pourtant un mari aimant, un papa modèle. Onze ans de bonheur parfait, alors pourquoi et depuis quand ? Un incessant questionnement va pousser Maria à revoir le film de sa vie pour chercher l’erreur. C’est Perla sa voisine écrivaine et conseillère conjugale qui va l’aider à tenir debout. Du haut de ses 1m20 tel Jiminy Cricket,  elle sera toujours là au bon moment pour prodiguer ses conseils.

Mon ressenti:

Comme dans un conte, Audur Ava Olafsdottir nous ouvre la porte d’une jolie maison située dans un décor surréaliste quelque part en Islande entre océan et givre où la nuit l’emporte sur le jour.  Dans cette demeure vit une famille parfaite : Barbie qui travaille dans l’humanitaire, Ken mathématicien chercheur et deux enfants merveilleux Björn et Bergthora. Sauf que dans cette maison témoin tout n’est pas si rose.

Que Floki parte pour un homme n’est pas l’essentiel du roman, l’auteure prend le parti de nous raconter  la déconstruction d’un amour, un amour qui se voulait solide, antisismique.

Dans cette histoire l’héroïne se refuse à accepter la rupture, vivre loin de son mari est inenvisageable, elle s’accroche désespérément à de vains espoirs. Peut-on forcer quelqu’un à rester ?  Même si continuer seule lui semble improbable, elle va devoir gérer son chagrin.  Jour après jour, heure après heure le temps fera son oeuvre, la vie reprendra ses droits. Perla est là pour l’aider dans cette démarche, mais qui est exactement perla ? Ne représente-t-elle pas le  »moi » profond de Maria ?

Ce qui frappe dans ce roman c’est la douceur ambiante. Les sentiments sont mis en sourdine sans cri ni larmes comme étouffés par la neige, les paysages alentours reflètent les états d’âme en stand-by, gelés, dans l’attente du printemps …

Même si je n’ai pas été entièrement conquise par cette histoire, je dois admettre que la plume d’Audur Ava Olafsdottir est à son image, sensible, ouatée, délicate.

Puisque que l’Islande est à l’honneur  un clip de Björk s’impose  (^_^)

it’s oh so quiet