Arrondir ses fins de mois d’étudiante (testé et approuvé)
En voyant de jeunes hôtesses d’accueil l’autre jour j’ai réalisé que mon expérience passée pourrait peut-être donner des idées à certaines étudiantes (ou pas étudiantes d’ailleurs) aux fins de mois difficiles. Récit.
J’ai choisi de partir du cocon familial à 20 ans. Dès lors, je mis un point d’honneur à ne jamais demander d’argent à mes parents, question de fierté. Pour assumer mon loyer tout en continuant mes études, j’ai exercé un certain nombre de petits boulots certes précaires, mais pas prise de tête.
Accueil et street marketing
Hôtesse d’accueil lors de manifestations officielles, distribution de journaux sur le port avant d’aller à la fac, distribution de roses pour la journée de la femme, flying ou street marketing, les agences d’événementiel proposent tout un tas de missions plus ou moins courtes et facilement adaptables à son emploi du temps. Du moment que j’étais défrayée rien ne m’arrêtait. Je suis montée jusqu’à Digne pour distribuer La Provence, et j’ai même joué la Mère-Noël dans un supermarché d’Avignon. A 20 ans on a honte de rien ! Une de mes prestations les plus sympas fut de conduire un nouveau modèle de voiture dans toute la ville pour en faire la démonstration. Classe et facile !
Les missions duraient généralement entre 1 et 10 jours. Trois journées en jupe-tailleur au Salon de l’Immobilier et je m’offrais mon premier voyage à Londres.
Côté rémunération ce n’est pas trop mal payé car comme en interim on récupère 10% de congés payés et 10% de fin de mission. Enfin, le paiement intervient généralement autour du 15 du mois suivant, donc après c’est à nous de gérer notre budget. Le hic bien sûr c’est que tout cela est très aléatoire. Il faut aussi faire attention à la réputation de la boîte pour laquelle vous bossez, j’ai moi-même eu affaire à une fille pas très honnête qui « perdait » les contrats.
La revente d’objets sur internet
En ce moment je bloque l’émission Storage Wars sur 6ter. C’est bête mais totalement addictif. Il y a quelques années j’achetais tout un tas de trucs sur le marché que je revendais sur Ebay (attention, jamais de contrefaçons). Ça marchait plutôt pas mal à l’époque ; ça ne payait pas mon loyer mais c’était de l’argent facile. Je ne suis jamais autant allée à La Poste ! Une fois j’avais déniché une paire de Dr Martens dans un magasin de destockage ; c’était une fin de série mais elles étaient authentiques. Du coup j’ai doublé ma mise, ce qui restait avantageux par rapport à leur prix catalogue.
De nos jours il y a largement de quoi faire dans ce domaine. Entre les sites d’annonces et les sites de créateurs comme Etsy ou A Little Market on peut largement arrondir ses fins de mois, à condition d’avoir un peu de temps.
Dois-je vous rappeler que cet argent se déclare aux impôts ?
La rédaction web
La rédaction web est un vrai métier pollué par des profiteurs qui embauchent n’importe qui à n’importe quel prix. Malgré tout on peut trouver des sociétés honnêtes qui misent sur le complément de revenu pour attirer leurs auteurs.
A l’époque je parvenais à me faire jusqu’à 500€/mois de bonus via une entreprise dont je tais volontairement le nom, clause de confidentialité oblige. Vu que j’avais déjà un CDI à côté c’était plutôt sympa comme complément, malheureusement la boîte a changé de politique et ils sont à leur tour devenu des profiteurs qui embauchent n’importe qui à n’importe quel prix…
Attention aux arnaques
Voilà c’était un petit récap’ des astuces que j’ai personnellement testées & approuvées durant ma vingtaine. Je me permets d’attirer votre attention sur 2 choses qui me semblent importantes :
- On ne doit jamais payer pour obtenir un travail
Fuyez les annonces qui vous promettent monts et merveilles si et seulement si vous achetez leur package de départ à je ne sais combien d’euros. Gare également aux faux témoignages.
- Ne vous bradez pas
Les salaires étant ce qu’ils sont, la tendance est au jobbing. Parmi les sites les plus populaires il y a par exemple Je Me Propose qui, personnellement, me donne envie de m’arracher les cheveux. Libre à vous de proposer des prestations au tarif que vous souhaitez mais j’estime qu’on atteint les limites du raisonnable : 50€ pour la construction d’un site web c’est carrément de l’exploitation, d’autant que c’est déloyal envers les professionnels qui ont des charges que les jobbers n’ont pas.
Evidemment aujourd’hui, avec une vie de famille, je ne pourrais plus me contenter d’une telle précarité ; n’empêche que j’en garde de bons souvenirs.