Une place à Prendre – J.K. Rowling
La jolie ville de Pagford est sous le choc, Barry Fairbrother, conseiller paroissial, notable, aimé et apprécié, meurt subitement, suite à une rupture d’anévrisme.
A partir de cet évènement le chao va s’installer dans cette jolie petite bougade, car la place de conseiller laissée vacante par Barry est largement convoitée et tous les coups seront permis pour y accéder. Au sein du conseil deux camps se livrent une bataille sans merci. L’objet du désaccord ? La cité Les champs.
Pour une partie, la cité Les champs est un vivier de drogués, de chômeurs et d’assistés dont il faut se débarrasser, pour d’autres il est impératif de donner une chance de s’en sortir aux plus démunis et Barry Fairbrother faisait partie de ces derniers étant lui-même natif de cette cité.
Je ne connaissais J.K Rowling qu’au travers d’Harry Potter, et pour être sincère, seulement les films. Je ne la connaissais donc pas vraiment en tant qu’écrivaine et c’est là une agréable surprise. Son écriture est fluide, nourrissante, heureusement car Il m’a fallu une bonne dose de volonté pour entamer ce pavé de sept cent pages, mais pas autant que pour retenir le nom de tous les personnages, car il y a du monde dans cette histoire. Une famille, plus une autre, et encore une autre et ça n’en finissait pas, ça semblait assez confus mais petit à petit chaque famille s’accroche à l’autre et la trame se construit.
J.K Rowling soulève les rideaux de la paisible ville de Pagford et nous incite à espionner ses habitants, à violer leur intimité. Elle pointe du doigt l’intolérance l’égoïsme et plus que tout la soif du pouvoir quel qu’il soit.
Certaines scènes violentes ponctuées d’injures ne sont en fait que détresse et appels au secours. Quand il n’y a plus les mots, il ne reste que la violence pour s’exprimer.
L’auteure se penche plus particulièrement sur les ados et leur mal être, son analyse est juste bien cernée, les personnages sont crédibles ce qui n’est pas toujours le cas des adultes dont elle force souvent le trait à coups de clichés : pauvre=sale=voleur=chômeur ou riche = égoïste etc…
Il y a un passage du livre très jouissif, lors d’une réunion du conseil, lorsque le président (obèse cardiaque) argumente sur le coût d’un drogué pour la société et que la partie adverse, représentée par une femme médecin, lui rétorque :
‘’Et vous, vous savez combien de millions vous coûtez aux services de santé publique, vous, Howard Hollisson, parce que vous êtes incapable d’arrêter de vous empiffrer du matin au soir ? ’Vous savez combien ont coûté votre pontage, votre traitement, votre séjour à l hôpital, et les visites permanentes dans les hôpitaux,’’
Ce roman est très controversé. Peut-être que les fans d’Harry Potter ont eu du mal à accepter ce nouveau genre, ou alors la publicité excessive faite autour de ce livre, comme souvent, n’a pas joué en sa faveur. On ne peut pas dire non plus que l’histoire soit réjouissante ou positive, âme déprimée s’abstenir, il vaut mieux remettre la lecture à plus tard.
Quant à moi je peux vous assurer que je ne l’ai pas lâché, du début (un peu laborieux) à la fin.
Comme Petitgris, bien que je sois une fan absolue d’Harry Potter, quand j’ai entendu les critiques très négatives j’ai abandonné l’idée, mais pourquoi pas finalement ?
PS les Harry Potter sont vraiment très très bien écrits, absolument pas des livres pour enfants et le côté sombre qui augmente au fil des 7 « épisodes » est encore plus présent dans les livres que dans les films
Maintenant que je connais J.K. Rowling ça me tente vraiment de lire Harry Potter.
Fan de Harry Potter j’allais me précipiter sur ce livre. mais j’ai lu tellement d’appréciations négatives que j’ai renoncé . Voilà que tu me démontres que je pourrais y trouver de l’intérêt ! Si je le vois encore en librairie je l’achèterai sûrement ! Merci et bon mardi bises
Coucou P.. !
Je te comprends très bien, d’autant que pour tenter l’aventure, un pavé de 700 pages peut faire réfléchir à deux fois. Pour les films ça me fait pareil, je suis souvent enthousiaste mais les critiques peuvent me décourager. bises